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Expo Rocher Palmer

06h00
Par Xavier Dorsemaine
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Bordeaux

Guillaume Bosquaux, un homme à tout fer

Installé dans l'ancien garage Occapel, il s'adonne passionnément à la sculpture de métaux. Rencontre avec un artiste tombé amoureux de la Bastide.

Guillaume Bosquaux, 35 ans, dans son atelier de la rue Antoine-Monier.

Guillaume Bosquaux, 35 ans, dans son atelier de la rue Antoine-Monier. (photo X.D.)  

Oh, bien sûr, il est un peu bruyant. Le nouveau locataire de l'ancien garrage Occapel tape sur le métal sans ménager sa peine mais les anciens rendent volontiers visite à Guillaume Bosquaux qui les accueille avec plaisir.

« Je me suis installé rue Antoine-Monier voici un peu plus de deux ans, raconte Guillaume, et je m'y suis tout de suite senti moins stressé que dans le quartier Nansouty où je réside. Ici, c'est beaucoup plus accueillant que sur l'autre rive, avec une vraie ambiance de village. Si j'y trouvais un logement à prix raisonnable, j'y emménagerais de suite. »

 

Sculpteur ornementiste

Guillaume Bosquaux donne des cours de soudure, bricole, dépanne les riverains. Spécialisé dans la chaudronnerie après un CAP de sculpteur ornementiste, il s'est formé à l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) peu de temps après son arrivée de son Biscarrosse natal, dans les Landes.

Le travail du fer n'a plus de secret pour lui : « J'ai commencé en récupérant les tiges abandonnées du chantier du tram et, de fil en aiguille, je me suis lancé dans la sculpture. Chez moi, ça devenait encombrant. Un ami brocanteur m'a parlé de ce local au bout de l'avenue Thiers. Je le partage avec Benoît Pic, le créateur de couteaux et je suis ravi. » Pour assurer sa subsistance, Guillaume Bosquaux « fait le Michel Morin » (1) pour bricoler et dépanner.

Mais c'est bien sa passion pour le travail du fer qui le fait vivre. « Lorsque je travaille sur un concept, lâche-t-il, je vais jusqu'au bout de l'émotion. Je me donne à fond dans mon atelier. Il m'est arrivé de finir en pleurs. »

Depuis deux ans, Guillaume Bosquaux expose le premier week-end d'avril au château Fontesteau à Saint-Aubin-du-Médoc. Fer, acier, cuivre, laiton ou inox : des œuvres originales, à la puissance irréfutable qui accrochent le regard. Des œuvres engendrés par un sculpteur passionné qui crée en écoutant Jean-Sébastien Bach à fond les gamelles dans son atelier bastidien.

(1) Expression bordelaise pour désigner un homme qui sait tout faire.

Bordeaux

  Exposition de sculptures ce week end du premier avril, samedi et dimanche, sur quelques grand crus à Fontesteau à l'occasion des portes ouvertes des château du Medoc.  

    Attention plein les yeux juste pour la mise en bouche

 

http://www.fontesteau.com/

L'atelier